A côté de l’alimentation, d’autres débouchés s’ouvrent pour l’agriculture, que ce soit dans la chimie du végétal[1], la construction ou la production d’énergies (biocarburants, méthane).
A condition que ces débouchés ne viennent pas concurrencer la production de denrées alimentaires, ou constituer des risques pour la santé ou l’environnement, ce sont des opportunités qui sont à explorer et à développer.
Par ailleurs, l’utilisation de déchets issus de la production ou de la transformation ou de produits impropres à la consommation pour ces usages est un moyen d’éviter le gaspillage. Cela s’inscrit dans une économie circulaire.
Développer des productions sur des terres pauvres, peu ou pas exploitées
Ces nouveaux débouchés peuvent aussi permettre de développer des productions sur des terres pauvres, peu ou pas exploitées actuellement, contribuant ainsi au développement d’activités économiques là où il y en a peu. Des recherches doivent être conduites pour trouver les plantes les plus adaptées pour ces usages et à ces zones peu productives.
Les régions peuvent être moteur dans le cadre du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) et de leurs compétences en matière agricole pour organiser et favoriser le développement d’une filière d’énergies et de chimie issues du végétal. Ces schémas régionaux devront s’accompagner d’un volet social à l’appui de concertations quadripartites pour anticiper l’évolution des besoins en compétences et qualifications sur le territoire, comme cela a été fait dans le cadre de l’étude prospective ECECLI en Ile de France.
Pour la CFDT ces nouveaux débouchés sont source de création de richesses dans les territoires et donc bien sûr d’emploi, d’attractivité des métiers, à condition que l’accès à la formation de qualité et les avantages sociaux liés à ces nouveaux métiers soient à la hauteur pour attirer et recruter dans ces secteurs.